L'interview de Claire Jomard : "Le chemin qui se trace est celui pour lequel on travaille".

Claire Jomard, directrice de l'AICOM, s'est prêtée au jeu de l'interview culturelle.

« J’ai vraiment la conviction que le chemin qui se trace est celui pour lequel on travaille et donc c’est que ça devait me mener là. »

Claire Jomard

1. Partie Culturelle

Que représente l’art pour toi ?

Claire Jomard : Le langage universel. Cela représente l’échange, le partage, l’ouverture d’esprit.

Ta comédie musicale préférée ?

Claire Jomard : Hamilton.

Ta chanson de comédie musicale préférée ?

Claire Jomard : "The Wizard and I" de The Wicked. Parce que j’aime beaucoup cette chanson, je trouve qu'elle est folle dans l’évolution du personnage. C’est un moment où le personnage doute de lui-même, mais il croit en ses rêves, et je trouve que c’est génial. Puis, derrière, elle va découvrir que ce n’est pas tout à fait comme ça que son rêve va se passer. Et aussi parce que je l’ai chantée pendant mon examen à l’Académie, et que ça a marqué le début pour moi.

L’artiste qui faisait rêver l’enfant que tu étais ?

Claire Jomard : Céline Dion ! J’ai été bercée par Céline, j’adorais le côté ShowWoman qu’elle présentait déjà à l’américaine. J’aimais beaucoup aussi des chanteuses comme Whitney Houston, que j’écoutais beaucoup. Mais Céline, je trouve qu’elle compilait tout : la carrière internationale, la gentillesse avec ses fans, le fait de déjà présenter de véritables shows à l’américaine. Ça m’impressionnait beaucoup quand j’étais enfant.

L’artiste qui fait rêver l’adulte que tu es devenue ?

Claire Jomard : Plus difficile, car je rêve toujours, mais pas tout à fait de la même manière qu'à l'adolescence quand je voulais exercer ce métier. Je dirais quand même Ariane Grande, pour moi c’est l’une de celles de sa génération qui a tout compris sur le mélange. Elle a un talent fou, mais fou, que l’on ignore complètement. Et c’est vraiment une pluridisciplinaire : elle chante, elle joue, elle danse, c’est une artiste performeuse incroyable. C’est un vrai caméléon. Ce que j’aime bien, c’est qu’elle peut chanter aussi bien des chansons touchantes de Noël qu'être une Girl Power. J’aime bien le décalage femme-enfant, mais femme de pouvoir ! Elle a compris l’équilibre de l’osé sans être vulgaire. Gros, gros respect !

Si tu pouvais aller voir l’artiste de ton choix en concert, qui choisirais-tu ?

Claire Jomard : Tout de suite, je pense aux morts. On ne se dit pas « Ah tiens, j’aimerais bien aller voir le concert d’Ed Sheeran », oui j’aimerais bien y aller, clairement, mais je sais que c’est encore possible… Alors que j’aurais bien aimé voir un concert des Beatles, par exemple. Ou peut-être un Mozart ou un Beethoven. J’adorerais voir quelqu’un comme ça qui a marqué tout un style musical, qui a créé son époque. Je pense que quand ils devaient jouer, ça devait être quelque chose, ils devaient transcender la musique, ça devait être fou. Cela étant, je ne dirais pas non à Michael Jackson non plus, je pense que ça devait valoir le détour.

Quelle est la plus belle comédie musicale que tu aies vue ?

Claire Jomard : C’est vraiment Hamilton que j'ai vu deux fois à Londres. J’ai été impressionnée, émerveillée en me disant « Je sais pourquoi je me bats, je sais pourquoi je fais ce que je fais, parce que c’est ça, le rendu un jour d’une haute qualité, c’est magnifique ». Ou Les Misérables à Châtelet, ça m’a vraiment bouleversée pendant longtemps après. Je trouve que c'est un spectacle auquel on repense des années plus tard en se disant « J’ai été transcendée d’émotions à ce moment-là ». Je pleurais un quart d’heure après le spectacle et je me souviendrai toujours que ma voisine m’a dit « Mais c’est fini mademoiselle », je savais, mais je n’en pouvais plus, tellement c’était beau.

Quelles sont tes inspirations professionnelles ?

Claire Jomard : Pas forcément des artistes, mais je suis fascinée par des coachs de vie, de bien-être. J’ai tendance à suivre des conférences, par exemple, de Steve Jobs ou des gens comme ça qui ont créé quelque chose d’eux-mêmes, un empire dans le bon sens du terme et qui construisent un management extraordinaire qui rassemble des gens. Les entrepreneurs en général qui forgent leurs entreprises, ça me fascine.  

Quels sont tes rêves désormais ?

​​Claire Jomard : Ça fait un peu cliché peut-être, mais c'est de continuer de créer, de transmettre, d’être heureuse dans la vie tout en restant dans la simplicité. Un mix de tout ! Trouver un bon équilibre de sérénité entre tous les axes de ma vie : le professionnel, l’artistique et le personnel.

Et si c’était à refaire tu aurais des regrets ou des choses que tu changerais ?

​​​Claire Jomard : Je n’ai aucun regret. J’ai vraiment la conviction que le chemin qui se trace est celui pour lequel on travaille, et donc, c’est que ça devait me mener là. Il doit y avoir une carte quelque part ou une fenêtre qui s’est ouverte et m’a permis de prendre ce chemin-là. Je ne peux pas regretter le chemin d’à côté, je n’ai pas pu le prendre, donc, c’est que ça ne devait pas être le mien.

Quelle serait la BO de ta vie ?

Claire Jomard : L’ouverture de La La Land ! Typiquement très fun, très colorée, très jazzy, à la fois dans le bel esthétique et dans l’énergie, car je pense que je suis comme ça, parfois un peu difficile à suivre aussi.

2. Portrait chinois

Si tu étais...

Un style de danse : Salsa

Un instrument : Percussion

Un Disney : Hercule

Une chanson de Disney : Au détour de la rivière de Pocahontas

Une comédie musicale française : Résiste

Chanson : I Will Always Love You

Clip : Thriller

Un personnage de film : Mia Dolan (La La Land)

Un film : Gladiator

Une pièce de théâtre : L’Avare ou Ruy Blas

Une phrase de chanson : On ne change pas (Céline Dion)

« Continuer de créer, de transmettre, d’être heureuse dans la vie tout en restant dans la simplicité. »

Claire Jomard